Le « Quoicoubeh« , contraction de « Quoi ? » et « Coubeh », est le nouveau phénomène langagier à la mode chez les ados et préados. Popularisé sur les réseaux sociaux et dans les cours de récréation, ce terme insolite est au cœur d’un jeu verbal visant à piéger ses camarades. Mais que veut dire quoicoubeh et d’où vient ce drôle de mot qui n’a pourtant aucun sens ?
Selon les linguistes, le « Quoicoubeh » trouve ses origines dans un phénomène langagier courant chez les jeunes : la création de mots-valises par contraction de deux termes existants. Ici, il s’agirait de la fusion de « Quoi ? » et « Coubeh », ce dernier étant lui-même issu d’un détournement des mots « Cou A » et « Cou B ». Une façon amusante de jouer avec les sonorités pour inventer un nouveau vocabulaire propre à cette génération.
Le principe est simple : l’initiateur du jeu interrompt la conversation par une phrase absconse où se glisse l’expression quoicoubeh. Pris au dépourvu, l’interlocuteur répond logiquement « Quoi ? », se faisant alors immédiatement reprendre par un retentissant « Quoicoubeh ! ». Le tour est joué ! Diffusée sur TikTok ou Instagram, la séquence prête à sourire et suscite l’amusement des copains.
Si ce phénomène langagier peut sembler absurde pour les non-initiés, il révèle en fait la créativité des ados en matière de langage. Entre verlan, troncations et détournements sémantiques, les jeunes générations ont toujours aimé inventer leur propre lexique pour affirmer leur identité et leur cohésion. Le « Quoicoubeh » en est l’illustration la plus récente.
Certains dénoncent toutefois un appauvrissement de la langue française face à ces néologismes sans queue ni tête. Mais les linguistes sont plus nuancés : l’histoire a toujours vu naître de telles créations éphémères dans le langage des jeunes. La plupart disparaissent vite sans laisser de trace. D’autres, comme « bizarre » ou « draguer », finissent par intégrer le vocabulaire commun. Difficile donc de prédire si le « Quoicoubeh » survivra dans quelques années ou s’il ne sera qu’un feu de paille lexical…
Quoi qu’il en soit, le « Quoicoubeh » aura au moins eu le mérite de mettre en lumière l’inventivité de la langue française. Même dénué de sens, ce terme insolite témoigne de la capacité des locuteurs à jouer avec les mots pour créer de nouvelles significations. Il rappelle aussi que le langage, loin d’être figé, est un matériau vivant en perpétuelle évolution. Le « Quoicoubeh » est donc peut-être absurde, mais il symbolise bien la vitalité et la créativité de notre belle langue française !
Fort de son succès viral, « quoicoubeh » commence à s’inviter dans le monde réel. On a vu apparaître des panneaux farceurs « Forêt de Quoicoubeh » ou des graffitis reprenant le mot.
Une plaisanterie potache sur Google Maps crée la pagaille dans une paisible bourgade du sud de la France. Derrière ce phénomène viral inattendu se cache l’expression à la mode chez les jeunes « Quoicoubeh ».
Tout commence lorsque Antonin, un adolescent de 15 ans, décide de s’amuser un peu avec ses amis. Il place sournoisement un faux marqueur « Forêt de Quoicoubeh » au beau milieu d’une forêt près de chez lui à Coly-Saint-Amand, petite commune tranquille de Dordogne. Personne ne pouvait imaginer que cette blague anodine allait prendre une telle ampleur et attirer des centaines de curieux avides d’explorer cette mystérieuse « Forêt de Quoicoubeh ».
Conséquence imprévue de cette supercherie juvénile : l’adresse GPS indiquée sur Google Maps pointe directement vers le domicile d’une habitante de la commune, Valérie. Celle-ci se retrouve malgré elle envahie par des hordes de visiteurs intrigués venus de tous horizons, bien décidés à arpenter de fond en comble la fameuse « Forêt de Quoicoubeh ».
Un véritable cauchemar pour cette propriétaire d’un gîte rural dont la tranquillité et le business se retrouvent sérieusement perturbés par cette invasion soudaine. « J’ai plein de gens qui débarquent chez moi, c’est devenu pénible » se lamente la malheureuse propriétaire, impuissante face à cet afflux incessant de touristes d’un nouveau genre.